
22 octobre 2019 : De nouvelles classes thérapeutiques qui transforment le traitement du psoriasis
L’arsenal thérapeutique continue de s’élargir dans le psoriasis. Le point sur les avancées dans le traitement de cette maladie.
Une pathologie à l’honneur au dernier congrès de l’EADV à Madrid, c’était le psoriasis.
C’est une maladie inflammatoire chronique et non contagieuse de la peau : elle se caractérise par des plaques rouges, épaisses et recouvertes de squames blanchâtres. Elle touche 2,4 millions de Français, avec deux pics selon les âges : l’un entre 16 et 22 ans et l’autre 57 et 60 ans.
Le point avec Thierry Passeron, Professeur de dermatologie, au CHU de Nice :
« Lors du congrès de l’EADV ont été rapportés les données à presque 3 ans avec le risankizumab qui est un IL-23. Ces données montrent une très bonne tolérance avec aucun signal d’effet secondaire particulier qui ressort à 3 ans. Même si on s’y attendait, c’est toujours intéressant. Le deuxième point, c’est une efficacité qui reste en plateau avec près de 90 % des patients qui sont blanchis ou quasiment blanchis. »
Un médicament mis au point par le laboratoire AbbVie.
Les avancées sont donc très importantes pour les patients atteints de psoriasis modéré à sévère car elles permettent de retrouver une peau quasiment sans plaques pour une grande majorité d’entre-eux.
« Et cela, c’est très important car jusqu’à présent, on parlait de PASI 75, c’est à dire une amélioration de quasiment 75 % des lésions de psoriasis mais cela veut dire que les personnes vont quand même garder certaines plaques. Et on sait que l’impact sur la qualité de vie reste important s’il reste des plaques de psoriasis. A mon sens, l’un des grands progrès que l’on a aujourd’hui, c’est que les nouvelles générations de traitements, que ce soient les anti L17 ou anti L23 permettent d’avoir des taux de blanchiment autour de 80-90 %, ce qui est quand même très important ».
L’arsenal thérapeutique pour traiter le psoriasis est désormais très étendu. Si les traitements sont lourds, ils sont aussi, le plus souvent, efficaces. Il prendre le temps de trouver le bon traitement qui correspond au bon patient. Car chaque traitement touche certaines particularités génétiques.
Mais la recherche ne doit pas s’arrêter là pour Rémi Gérard, 22 ans qui fait partie de l’Association France Sporiasis :
« Ce qu’on attend, c’est évidemment une recherche qui soit constante et qui va permettre de trouver des traitements toujours plus adaptés et si possible avec le moins d’effets secondaires car on sait que certains traitements sont parfois encore mal vécus. Le message que l’on voudrait faire passer c’est que des traitements existent, qu’ils fonctionnent, qu’il ne s’agit pas guérir le psoriasis mais qu’on peut, en tous cas, le soigner et garder un quotidien et une qualité de vie convenable.
Pour donner des réponses et déculpabiliser les malades en leur expliquant l’origine de la maladie, France Sporiasis et Janssen ont conçu le 1er Escape Game dédié au psoriasis. Cet outil est ludique et pédagogique. Tout en jouant, il permet de se familiariser avec cette maladie et chasser les idées reçues. Après Paris, la semaine dernière, Citizen Pso va désormais voyager en régions.
Et bientôt, on attend une déclinaison online sur smartphone et ordinateur pour continuer à faire vivre Citizen Pso.