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02 12 2020 – Adapter selon le genre les traitements anticancéreux

02 12 2020 – Adapter selon le genre les traitements anticancéreux

Focus sur les différences en termes d’efficacité et d’effets secondaires des traitements anticancéreux, entre les hommes et les femmes.

transcription

Adapter les doses de médicaments selon le genre

La réponse aux traitements anticancéreux est différente selon les femmes ou les hommes. Et pourtant, la plupart des laboratoires n’exploitent pas encore cette donnée du genre, lorsqu’elles développent de nouveaux médicaments.

Les traitements médicamenteux en oncologie se présentent sous des formes orales en dose fixe, quels que soient l’âge, la taille, la corpulence et le genre de l’individu, ou bien sous la forme de chimiothérapies, ajustées en fonction de la taille et du poids pour calculer la surface corporelle, ou encore sous la forme d’immunothérapies dont la distribution est fonction du volume du sang dans le corps. Selon le genre, l’anatomie et la physiologie sont pourtant différentes :  le volume sanguin et plasmatique est 1 litre plus élevé chez l’homme que chez la femme, la masse musculaire est plus importante chez les premiers que les secondes, même les plus sportives, et enfin, la répartition des masses grasses n’est pas la même. Les facteurs hormonaux jouent aussi, notamment sur les enzymes qui permettent d’éliminer les toxines et les résidus de médicaments. C’est ainsi que les médecins ont constaté des différences en termes d’efficacité et d’effets secondaires des traitements anticancéreux, entre les hommes et les femmes.

Certains médicaments vont être plus efficaces sur les tumeurs des femmes mais au prix d’une plus grande toxicité. Et pour d’autres, sans aucune efficacité supérieure, la toxicité sera plus forte pour elles. Il serait donc indispensable d’adapter les doses prescrites selon le genre. C’est pour changer la donne que des médecins cancérologues se mobilisent aujourd’hui. Reste aux autorités de santé à reprendre ce flambeau pour donner autant de chances de bien guérir aux femmes… qu’aux hommes.

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